Histoire

Le personnage :

Qui, mieux que Louis de Foix pourrait symboliser la féconde alliance de la science, de la technique et de l’humanisme que nous nous attachons à réaliser ?

Né à Paris, pendant la Renaissance, vers 1530, dans un milieu modeste – il tire son nom du pays d’origine deson père, le Comté de Foix – on le retrouve, en 1551, appelé par Philippe II , comme “horloger ” de la Cour d’Espagne, sans doute en raison de ses connaissances en mathématiques et en mécanique. C’est là, qu’au contact des humanistes et des savants accourus d’Italie et de toute l’Europe, il acquiert le titre rare  d’ “ingénieur ” ; il participe alors aux travaux d’adduction d’eau de Tolède, encore capitale de l’Espagne, puis à la construction de l’Escorial, palais-monastère de Philippe II.

Depuis un siècle, Bayonne dépérit. Le port est devenu inaccessible aux bateaux de commerce car l’embouchure de l’Adour s’est déplacée vers le nord, de Capbreton à Vieux-Boucau.

Soucieux de prendre en compte les intérêts d’une ville stratégique, récemment ralliée à la couronne de France, Charles IX, après un voyage à Bayonne, décide de grands travaux pour construire un “boucau” neuf.

Le nom de l’ingénieur Louis de Foix s’impose et, en 1572, il prend en main les travaux après avoir signé un contrat avec le roi. Ce contrat prévoit en premier lieu “la fermeture de la rivière” grâce à une digue “de bonne et forte charpenterie…où l’on édifiera dedans la fortification de maçonnerie” longue de 300 m au coude de Trossoat, et, en second lieu doit être creusé jusqu’à la mer un canal de 1800 m, large à la base de 12 m. Après des travaux gigantesques, au cours d’une crue mémorable, l’Adour coule droit à l’Océan, le 28 octobre 1578.

S’ouvre alors une période de prospérité pour le port et le commerce de Bayonne. Les quartiers proches de l’Adour et de la Nive, rendus plus salubres, deviennent le centre des activités.Désormais reconnu pour sa maîtrise technique, Louis de Foix se voit confier la construction du phare de Cordouan à l’extrémité de l’estuaire de la Gironde.

Il meurt, sans doute en 1602, comblé d’honneurs.

Le Lycée :

Situé dans le quartier Lauga, au bord de la Nive, le Lycée Louis-de-Foix a ouvert ses portes en septembre 1978. Baptisé « Louis-de-Foix ” en avril 1979, il a fêté ses vingt ans en avril 1999.

 

Vivant symbole du développement de l’enseignement technique dans notre ville depuis 1910, il est le digne successeur du Collège, puis du Lycée technique mixte abrité durant quarante ans dans les locaux de l’ancien hôpital militaire de la place Saint-André, au Petit Bayonne (actuellement lycée Paul-Bert).

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